Depuis quelques années, le perfectionnement notable des outils de traduction automatique fait couler beaucoup d’encre. Se pose dès lors la question suivante : la traduction automatique sera-t-elle un jour suffisamment fiable pour parvenir à remplacer les traducteurs humains ?
Quelle différence entre traduction automatique et post-édition ?
La traduction automatique (ou « machine translation », en anglais) correspond à la traduction brute d’un texte générée par un logiciel.
Elle est normalement suivie d’une étape de post-édition, c’est-à-dire qu’un linguiste professionnel reprend le texte en question, le corrige et le remanie afin d’obtenir une traduction finale cohérente et conforme aux exigences du client.
Quels sont les avantages de la traduction automatique ?
Avant tout, il est important de bien distinguer les ressources en libre-service (telles que Google Traduction ou DeepL) des moteurs de traduction automatique utilisés par les professionnels, lesquels produisent des résultats bien supérieurs. Ainsi, à condition d’opter pour des outils suffisamment fiables, la traduction automatique peut s’avérer pertinente pour certains types de projets. Elle permet en effet de :
- réduire les coûts ;
- prendre en charge des volumes importants qu’un processus de traduction classique ne parviendrait pas à traiter dans le délai imparti.
Pourquoi post-éditer une traduction automatique ?
Malgré l’amélioration constante de la qualité des moteurs de traduction automatique, certaines erreurs récurrentes subsistent. En voici quelques exemples :
- Non-respect de la terminologie du client (parler de « réglages » plutôt que de « paramètres »)
- Difficultés à prendre en charge les structures de phrases complexes ainsi que certaines subtilités linguistiques (traduire l’expression « break a leg! » par « cassez-vous une jambe ! » au lieu de « bonne chance ! ») ou références culturelles
- Interprétation erronée de termes polysémiques pris hors contexte (traduire « spring » par « printemps » et non « ressort » dans une liste de pièces détachées)
- Problèmes au niveau de la gestion des balises, du genre de certains mots ou encore de la ponctuation
Aussi, pour pallier ces lacunes et, pour prendre un exemple véridique, éviter de voir Bill Gates renommé « Portails de facturation », l’expertise et le recul d’un post-éditeur confirmé restent indispensables. N’oubliez cependant pas qu’une post-édition, notamment en raison des contraintes de temps qu’elle implique, ne peut garantir un niveau de qualité identique à celui d’une traduction humaine. Une seconde étape de révision est donc essentielle pour obtenir un résultat satisfaisant. Gardez à l’esprit que, même ainsi, la post-édition a ses limites : le traducteur ne peut se permettre de tout modifier, et cette moindre qualité de la traduction aura forcément un impact sur la révision.
Quel type de traduction est le plus adapté pour vous ?
La traduction automatique est trop souvent perçue comme un substitut du traducteur, et le post-éditeur comme un simple relecteur. Comme nous l’avons vu précédemment, la réalité est tout autre.
Notre conseil ? Prenez le temps de bien clarifier vos attentes dès le départ pour faire le meilleur choix de prestation possible. Vous pouvez par exemple vous appuyer sur les critères de décision suivants :
- Qualité du moteur de traduction
- Nature/qualité du texte source (traduction de sous-titres, contenu rédigé par un locuteur non natif, etc.)
- Niveau de qualité attendu
Vous souhaitez faire traduire de longs documents répétitifs et peu rédactionnels ? Dans ce cas, vous pouvez envisager d’opter pour un service de post-édition suivi d’une révision. En revanche, si vous cherchez à diffuser à grande échelle des contenus de type marketing ou commercial, préférez plutôt un processus de traduction et révision traditionnel. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à l’équipe de Version Internationale, votre agence de traduction à Lyon.
Plus de détails sur le travail de post-édition ici : Traduction automatique et post-édition : parole de linguiste