Les grands cabinets de conseil internationaux font appel régulièrement aux agences de traduction pour leurs traductions financières. Ils ont recours à ces services notamment dans le cadre d’introductions en bourse de sociétés sur le marché réglementé.
En France, ces introductions en bourse sont régulées par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Elles suivent un calendrier précis et nécessitent l’élaboration de différents documents.
Une société désirant entrer en bourse (l’émetteur) doit mettre à disposition du public un prospectus soumis au préalable au visa de l’AMF. Ce prospectus est constitué d’un document de base, d’une note d’opération et d’un résumé.
Le document de base sur l’émetteur est généralement mis à disposition du public en amont de la période d’offre afin de faire connaître l’émetteur sur le marché. Il fait alors l’objet d’un premier visa de l’AMF. La note d’opération est produite dans un second temps. Elle est accompagnée d’un résumé du prospectus et publiée au plus tard le jour de l’ouverture de l’offre. Elle reprend les caractéristiques des titres offerts et de l’opération financière, et fait l’objet d’un second visa de l’AMF.
Afin de maintenir la compétitivité de la place de Paris et à l’instar de ses homologues européens, la réglementation boursière permet aux sociétés d’établir un prospectus rédigé en anglais. Le résumé du prospectus doit, quant à lui, également exister en français.
De multiples défis à relever
Il faut traduire, puis faire vérifier par un deuxième traducteur, les documents constituant le prospectus de l’émetteur, avant qu’ils ne soient déposés auprès de l’AMF en vue de l’obtention du visa.
Les documents soumis à l’AMF ne supportent aucune approximation. Ils doivent à la fois respecter strictement le contenu et la forme imposés par la règlementation européenne et la doctrine de l’AMF, mais également satisfaire les parties prenantes impliquées dans le processus d’introduction en bourse, en matière de présentation de la société et de ses activités au plan marketing. Les parties prenantes sont les directions générales et financières de l’émetteur, ses conseils, les établissements financiers (banques) en charge du placement des titres, leurs conseils, les investisseurs potentiels, les actionnaires historiques de l’entité, etc.
Il existe bien évidemment des contraintes : il faut à la fois respecter le timing imposé par le calendrier, souvent très serré, et se conformer à la règlementation en vigueur pour ce type de communication. Une grande rigueur est nécessaire dans l’exécution du travail de traduction.
Comment cela se passe-t-il en pratique ?
Dans un premier temps, la société ou ses conseils doivent transmettre le document de base en français. Ce document stratégique intègre les données clés de l’entreprise actualisées jusqu’au dernier moment.
Dès que le document traduit est finalisé, la société doit le transmettre à l’AMF.
- Le temps alloué pour la traduction et la vérification est donc calibré à l’heure près. Par ailleurs, le document étant rédigé par différentes parties prenantes, il est en général modifié jusqu’au dernier moment précédant le dépôt auprès de l’AMF. Au-delà des contraintes de planning, le traducteur doit donc par ailleurs jongler avec de multiples versions.
- Des traducteurs spécialisés en communication financière sont retenus pour cette tâche.
- Il est en parallèle nécessaire de viser et de pointer les données chiffrées.
- Une relecture finale est effectuée en interne.
- Nos linguistes remontent les éventuelles erreurs découvertes dans la version française au fur et à mesure.
- Le client reçoit un document de base traduit en anglais identique à la version française.
Les deux versions seront déposées simultanément auprès de l’AMF, afin de permettre une information des investisseurs potentiels francophones comme anglophones.
La production d’un document en anglais ou dans d’autres langues et la qualité du document traduit participent au succès de l’introduction en bourse.