Notre connaissance grandissante du monde du vivant, l’accélération des technologies et la puissance des outils d’analyse offrent aujourd’hui une opportunité historique pour l’essor des biotechnologies.
Porteuses d’une nouvelle révolution industrielle, si elles laissent entrevoir d’immenses perspectives, il ne faut pas pour autant en occulter les menaces intrinsèques. Tirer parti des mécanismes de la vie n’est pas anodin et, plus on en découvre la multitude d’applications, moins on en connaît les limites.
Le vivant au service des hommes réclame humilité et prudence. Le progrès que l’on voudrait rapide doit être organisé, étudié et arbitré, quitte à générer des frustrations sur des sujets que l’on voudrait voir avancer à grands pas. Cette prudence est d’autant plus difficile à entendre qu’il s’agit de questions de santé et que les solutions piétinent.
Approches philosophiques, éthiques, morales ou religieuses : le secteur est sans doute le plus tributaire des considérations sociétales, et les comités d’éthique surveillent les voies que nous voulons emprunter.
Cela étant précisé, l’enthousiasme des chercheurs est légitime et l’on attend que les biotechnologies nous fassent avancer vers un monde meilleur.
De Darwin démontrant l’aptitude de l’évolution du vivant à la découverte de la pénicilline et au décryptage de l’ADN, la nature nous offre de nombreuses clefs pour construire notre avenir commun.
Les secteurs concernés par les biotechnologies
Si la santé a été la première à bénéficier d’avancées spectaculaires, le nombre de domaines concernés va crescendo. L’agroalimentaire, l’industrie de la chimie, les énergies renouvelables, le recyclage et la dépollution rejoignent les champs d’intervention des biotechnologies. On introduit d’ailleurs de nouveaux termes afférant au domaine et l’on n’hésite plus à parler de « bioéconomie ».
Évoquons parallèlement les approches biomimétiques qui font de la nature leur source d’inspiration pour des innovations durables. Notamment utilisé dans l’aéronautique ou la construction pour l’intelligence des formes et la résistance des matériaux, le biomimétisme vient aussi questionner certains procédés de fabrication. Concernant l’agriculture, la démarche a fait émerger l’agroécologie qui combine culture, production animale et gestion des déchets. Les fonctions de l’ensemble de l’écosystème y sont ainsi valorisées.
La logique public-privé
Longtemps envisagé à travers le prisme de la recherche publique et universitaire, le secteur révèle un potentiel économique considérable.
En France, notre force a parfois été notre faiblesse. Nos instituts de recherche, reconnus sur le plan international (CNRS, INSERM, INRA, etc.), ont rassemblé de brillants chercheurs enclins à se lancer à corps perdu dans leurs projets. En revanche, la culture entrepreneuriale n’y était pas ou peu insufflée.
Même s’il est un peu long de faire évoluer les esprits, on constate aujourd’hui une nette évolution. Les biotechnologies qui ont émergé dans les années 90 aux États-Unis ont finalement bien trouvé leur place en Europe où la France fait figure de leader.
Les dispositions mises en place depuis plusieurs années par nos gouvernements successifs y sont pour quelque chose. Notre environnement fiscal et économique porté par les dispositifs publics est clairement favorable.
Les chercheurs disposent dorénavant d’un droit de retour dans leur laboratoire si l’expérience d’entrepreneur n’a pas été convaincante. Cette disposition a permis à certains d’entre eux de se lancer plus sereinement dans l’aventure.
Par ailleurs, l’annulation des charges patronales pour les entreprises qui consacrent plus de 25 % de leur budget à la R&D, le crédit d’impôt recherche et les financements apportés par la BPI (Banque Publique d’Investissement) sont autant de leviers qui encouragent les entreprises à se lancer.
Dans les faits, lorsque l’entreprise a passé les phases d’amorçage, le projet est financé par le capital-risque ou intègre des sociétés bien plus grosses. Ce cas est notamment éloquent pour la recherche dans le domaine de la santé où les majors pharmaceutiques prennent rapidement le relais lorsque le projet est porteur. Les jeunes start-ups donnent ainsi accès à l’innovation à des structures qui trouvent tout bénéfice à ce mode de fonctionnement.
Un secteur complexe et très protocolaire
Si le secteur des biotech est très porteur, les contraintes réglementaires normatives sont de leur côté très lourdes. On imagine aisément que le temps d’attente entre une innovation, un dépôt de brevet, une vérification d’antécédent à l’international et une mise sur le marché peut être fatal pour des start-ups en recherche d’investisseurs. C’est sans doute un frein considérable dans le domaine. Cela peut par ailleurs affecter directement un avantage concurrentiel qui aurait été pris. Le risque de ne finalement pas rencontrer son marché au bon moment est élevé.
Une harmonisation et une fluidification des procédures devraient être rassurantes et permettre aux jeunes pousses de se concentrer sur leur cœur de métier. On comprend mieux pourquoi nombre d’entre elles entrent dans le giron d’entités disposant de l’organisation permettant de faire face.
Les biotechnologies et les publications à l’international
La publication d’articles demeure le moyen le plus simple de faire connaître ses travaux. Souvent amenée par la thèse de doctorat, elle suit finalement toute la carrière du chercheur rythmant également le développement des produits et services qui arrivent sur le marché.
Le choix des revues dans lesquelles on publie permet de soumettre son sujet de recherche à son public cible. Les plus prestigieuses d’entre elles renforcent souvent le crédit des travaux publiés. Ces étapes de publication permettent d’éveiller la curiosité de ses pairs comme celle d’investisseurs potentiels.
Le monde scientifique a toujours été largement internationalisé. Ces dernières années, l’accélération des découvertes doublée d’une recrudescence de projets de collaboration entre pays, a fait des enjeux de traduction un sujet plus crucial. La barrière des langues et des cultures ne doit en aucun cas être une entrave.
L’émergence de nouvelles disciplines, toujours plus spécifiques, a démultiplié les besoins. En la matière, les biotechnologies sont directement concernées. Si la langue commune est principalement l’anglais, il n’en demeure pas moins que les langues européennes et asiatiques ne doivent pas être négligées.
Dans le secteur des sciences de la vie, la qualité n’est pas un luxe mais une nécessité.
Le domaine ne peut pas tolérer de mauvaise traduction. En matière de santé, une interprétation approximative peut avoir des conséquences catastrophiques. Des exemples désastreux de ce qu’il ne faut pas faire sont devenus des cas d’école dans la profession. L’exactitude est fondamentale. Internationaliser ses contenus pour une publication, le dépôt d’un brevet ou la mise sur la marché d’un produit, requière une totale confiance en l’entreprise de traduction qui les prendra en charge.
Construire une relation de longue durée
Pouvoir élaborer un guide stylistique, une base de données terminologique propre à l’activité et à chaque produit est essentiel. Les traducteurs spécialisés dans le domaine scientifique travaillent toujours sur cette base et, si le travail n’a pas été entrepris en amont, il est toujours temps, car indispensable, de le faire. C’est d’ailleurs un travail de détail à mener en commun avec les collaborateurs référents dans l’entreprise.
Construire un partenariat sur le long terme avec l’entreprise de traduction est fortement recommandé. Cela lui permet notamment de gérer la ou les différentes langues de manière cohérente. Chaque traducteur dans sa spécialisation échange avec son équipe afin de rester fidèle à la terminologie approuvée et au style défini.
Cette cohérence participe directement à la qualité des traductions comme à celle de l’image de l’entreprise. Autrement dit, du crédit scientifique ou juridique au discours marketing, la qualité des contenus comme celle de leur traduction caractérisent en profondeur l’identité de l’émetteur. Il serait dommage de faire un faux pas.
Du côté des traducteurs
Le domaine médical a de multiples sous-domaines. Il est important de trouver les linguistes les plus expérimentés pour chacun d’entre eux. La typologie des équipes de traduction peut ainsi évoluer selon le type de projets. On est par exemple souvent amené à cibler très précisément le profil des traducteurs, comme celui du validateur, voire à intégrer un SME (Subject Matter Expert).
Dans ce secteur, il est nécessaire que chacun reste en veille dans sa spécialité. L’évolution lexicale et l’apparition de nouveautés réclament une curiosité aiguisée pour permettre « une mise à jour régulière ». Par ailleurs, des connaissances relatives aux strictes régulations qui s’appliquent dans chaque pays sont indispensables.
Pour certains documents, outre les critères d’exactitude absolue et de conformité à la législation, une composante culturelle peut aussi rentrer en ligne compte. C’est le cas par exemple des questionnaires patients pour lesquels l’adaptation culturelle sera primordiale afin d’assurer le succès de la démarche. Les équipes de linguistes doivent avoir une connaissance approfondie de leur culture et peuvent ainsi remonter les éléments susceptibles de ne pas être conformes aux usages de la population visée.
Les processus de traduction peuvent ainsi être amenés à être ajustés, en ajoutant des étapes complémentaires, comme une rétrotraduction (back translation), voire des tests de compréhension sur un échantillon cible.
Des technologies qui assurent sécurité et optimisation du travail
La traduction médicale englobe les différentes phases du cycle de vie d’un produit. Recherche et développement, opérations de soumission, commissions d’approbation, essais cliniques, étiquetage réglementaire, la plupart des informations médicales ou légales doivent être traitées avec la plus grande confidentialité.
Pour assurer une sécurité maximale, certaines mesures particulières peuvent être mises en place : signature d’Accords de confidentialité, utilisation de portails sécurisés pour l’échange de fichiers, anonymisation de certaines parties des documents, stockage des fichiers dans des partitions distinctes, soumises à une plus grande sécurisation. Ces solutions sont à valider conjointement au démarrage du projet pour répondre au cadre nécessaire.
Enfin, la technologie, omniprésente dans le secteur de la traduction, permet d’en tirer le meilleur parti. L’utilisation de mémoires de traduction offre la possibilité de recycler de précédentes traductions, mais aussi d’en garantir la cohérence et l’intégrité, tout en réduisant le temps de mise à disposition. Le recours à des logiciels de contrôle qualité permet de limiter au minimum les risques d’erreur. L’emploi de plates-formes de communication privées et sécurisées entre les linguistes permet une meilleure agilité et cohérence. Ces mêmes plates-formes fluidifient et simplifient par ailleurs les échanges client/équipe de traduction.
Le secteur des biotechnologies offre aujourd’hui l’opportunité de nous inscrire dans une dynamique scientifique nouvelle. L’échelle internationale est intrinsèquement liée à son développement et le secteur de la traduction participe directement à son essor. Ce lien d’expertise est à construire dans une logique de partenariat ambitieuse et engagée tant les enjeux de qualité sont fondamentaux.
Depuis plus de vingt ans, Version internationale est impliquée auprès d’acteurs majeurs de la santé, entreprises, laboratoires, organismes de recherche et hôpitaux. L’entreprise œuvre à l’internationalisation de leurs projets, aussi variés soient-ils.