La traduction, dans son essence littéraire, requiert une qualité rédactionnelle irréprochable ainsi qu’une maîtrise linguistique approfondie. Il convient de saisir toutes les nuances du texte source et de les retranscrire dans toute leur complexité et leur spécificité dans la langue cible. Dans le cas de la traduction juridique, l’approche est encore plus complexe : le droit devient alors une langue de spécialité.
Le texte comme support du droit
La diversité des systèmes juridiques est l’une des caractéristiques qui confère à la traduction juridique une certaine complexité. A titre d’exemple, sur le continent européen s’affrontent deux systèmes bien différents : le droit civil d’une part (France), et le common law d’autre part (Royaume-Uni). Le premier se base sur les lois, la jurisprudence et la coutume ; tandis que le second se base sur la jurisprudence, la loi et l’équité. Il s’agit donc pour le traducteur de transcrire les réalités juridiques, inhérentes à un système juridique spécifique, dans des langues par lesquelles se formulent des règles auxquelles ces réalités sont étrangères. Autrement dit, établir un véritable dialogue entre les systèmes.
De la traduction à l’adaptation
Le passage d’un système juridique à un autre implique donc pour le traducteur de s’éloigner du texte littéral. Pour cela, il doit au préalable avoir effectué des recherches documentaires et terminologiques. Expressions et termes techniques, syntaxe, structure du texte, sont autant de critères auxquels le traducteur juridique devra veiller en permanence. Le texte, une fois traduit, devra être fidèle au texte d’origine, tout en incluant les spécificités du système juridique ciblé.
Pour y parvenir, le traducteur juridique met en œuvre diverses techniques. Entre autres techniques, l’une d’elle se démarque : l’équivalence culturelle. Elle consiste à rechercher dans la langue cible un référent comparable, de par sa fonction, à celui de la langue source. A titre d’exemple, on pourrait traduire le terme anglais Employment tribunal par Conseil des prud’hommes en français. La traduction ne se limite donc pas à une retranscription littérale des textes juridiques. Il s’agit d’ajouter un contexte culturel à un terme donné : on parle alors d’adaptation ou de localisation.
Divers supports pour une même expertise
La traduction juridique implique donc une double spécialité pour les traducteurs : des connaissances linguistiques irréprochables d’une part ; et des connaissances juridiques approfondies d’autre part.
Cette double qualification est par ailleurs essentielle à la traduction d’une multitude de supports. Les contrats dans le cadre de partenariats commerciaux, par exemple, doivent être gage de qualité et de pérennité d’une relation entre deux entités. Ils fixent non seulement le cadre juridique dans lequel ces partenariats sont fixés, mais représentent également une société au regard de la loi. Les documents juridiques annexes tels que les rapports d’activité, quant à eux, permettent d’asseoir la crédibilité d’une entreprise auprès de ses collaborateurs.
Quoiqu’il en soit, dans le domaine de la traduction juridique, il est donc essentiel d’avoir recours à des traducteurs spécialisés. A la croisée du monde juridique et du monde linguistique, ils s’imposent comme de véritables interprètes du droit.
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